Appareils réfrigérants : maintenant des collectes à domicile à Montréal et Laval

Depuis le 9 juin, les résidents de toutes les municipalités de l’île de Montréal qui veulent se départir de réfrigérateurs, congélateurs, celliers et refroidisseurs à vins peuvent demander une collecte à domicile. « C’est une première », assure Jules Foisy Lapointe, directeur général et fondateur de GoRecycle, l’organisme à but non lucratif (OBNL) derrière ce projet pilote.

Les Lavallois pourront en plus se départir de déshumidificateurs, de climatiseurs mobiles et de distributeurs d’eau, grâce à un partenariat développé avec la Ville depuis 2021. « À Laval, ce qui a changé, c’est la manière de demander une collecte », précise Jules Foisy Lapointe.

Comment organiser le ramassage de vos appareils

• Remplissez le formulaire en ligne : sélectionnez le jour qui vous convient parmi les dates proposées selon votre code postal.
• Préparez votre appareil : videz-le, scellez ses portes avec du ruban adhésif et inscrivez « GoRecycle » dessus.
• Avant 8 h le matin, le jour de la collecte, déposez l’appareil à l’extérieur de votre domicile à l’endroit indiqué sur votre formulaire.

L’équipe de GoRecycle se chargera du reste. « Les collectes seront surtout réalisées en matinée, parce que nous voulons déjouer les ferrailleurs le plus possible », mentionne Jules Foisy Lapointe. Sachez que de nouvelles dates pourraient s’ajouter au cours de l’été.

Dans tous les cas, il ne faut jamais déposer des appareils au bord de la rue ou sur le trottoir. Ils risqueraient alors d’être ramassés par des gens qui n’en disposeront pas de manière à éviter les fuites de gaz réfrigérants et autres composés polluants dans l’environnement. Il faut savoir que chaque appareil réfrigérant recyclé adéquatement permet d’éviter une tonne de gaz à effet de serre (GES) en moyenne, soit l’équivalent d’un vol Montréal–Barcelone, illustre GoRecycle.

Notez qu’il n’y a pas de limite au nombre d’appareils qui peuvent être ramassés chez vous. « Par contre, si quelqu’un est en train de rénover son multiplex et doit se débarrasser de 10 électros d’un coup, il peut nous contacter directement pour s’organiser », souligne Jules Foisy Lapointe.

Ailleurs au Québec : des points de dépôt jusque chez Rona

« Notre objectif est d’offrir la collecte à domicile dans les grands centres urbains de la province d’ici les deux ou trois prochaines années », dit Jules Foisy Lapointe. Celui-ci précise que son organisme a déjà des partenariats en la matière avec près de 90 municipalités. Il ajoute que « les gens n’ont qu’à entrer leur code postal sur notre site web pour connaître les services [de récupération] disponibles ».

Si vous êtes en mesure de transporter vos vieux appareils, GoRecycle a aussi mis en place un réseau d’environ 400 points de dépôt, dont les écocentres. Plusieurs collectes éphémères auront également lieu au cours des prochains mois chez divers partenaires, parmi lesquels plusieurs villes et villages.

Le quincailler Rona a, quant à lui, annoncé que 14 de ses « magasins corporatifs » (la liste est ici) récupèrent gratuitement vos climatiseurs, qu’ils soient portatifs ou de fenêtre, jusqu’au 30 septembre. Aucun autre type d’appareil n’est accepté.

Pensez à lui donner une seconde vie… et à acheter de seconde main

 Avant de vous débarrasser d’un vieil appareil réfrigérant, GoRecycle vous suggère de faire appel à un réparateur ou encore d’offrir votre électro à une entreprise de réemploi reconnue afin qu’elle lui donne une seconde vie.

C’est justement l’objectif des 18 membres du programme GoRéemploi, chapeauté par GoRecycle. Ces détaillants se sont engagés à tester le fonctionnement des électros qu’ils reçoivent et à s’assurer qu’ils ne font pas l’objet d’un rappel avant de les revendre (consultez la liste ici).

En 2024, plus de 20 000 appareils réfrigérants usagés (parfois qualifiés de « reconditionnés ») ont trouvé preneur dans la trentaine de points de vente GoRéemploi de la province, selon le rapport annuel de l’organisme.

« On n’a pas trouvé de données sur la quantité potentielle d’appareils usagés qui pourraient être achetés, mais on sait que les consommateurs sont très frileux, fait remarquer Jules Foisy Lapointe. Ils doivent avoir confiance en la qualité de l’appareil, mais aussi envers le détaillant qui lui vend. D’où l’intérêt de choisir des entreprises de réemploi qui sont ouvertes à adopter les meilleures pratiques en matière de réparation et de garanties. »

À lire aussi : Déménagement : bien recycler ses électros et Électroménagers : pensez aux appareils « boîte ouverte », usagés ou « reconditionnés »